20 mai 2014

Les exemplaires sont arrivés !

Lundi 19 mai, 8h. Branle-bas de combat dans un petit village du Haut-Rhin : les exemplaires doivent arriver d'un instant à l'autre ! Et là, en attendant le transporteur, le stress monte : seront-ils conformes à mes attentes ? Et si j'avais fait une erreur dans le montage de la couverture ? Et si l'imprimeur n'était pas aussi bon que je l'espérais ? La version d'essai, heureusement imprimée chez un autre imprimeur que celui que j'ai sélectionné pour la version finale, s'était avérée être un désastre : pelliculage qui s'est défait en à peine 2 jours, pages qui se décollent... Et si la version finale connaissait le même sort ? Il n'y a pas eu de bon à tirer papier, uniquement un traceur numérique. Les derniers jours d'échanges avec l'imprimeur pour finaliser les fichiers avaient été un peu chaotiques, entre les congés de l'atelier, les jours fériés, les allers-retours avec l'atelier pour obtenir des dimensions, les changement de dernière minute de ces dimensions parce que nouveau relieur... Au dernier moment, j'ai éclairci une zone de la 4e de couv, jugée trop sombre sur la version d'essai, sans pouvoir re-tester l'impression autrement que sur ma petite laser. Et si je m'étais plantée quelque part ? Et s'ils avaient oublié le papier ivoire ? Et s'ils livraient à l'adresse de facturation et non à celle de livraison ? Et si, et si, et si... 

10h. Les chiens s'affolent dans le jardin, ils se mettent à aboyer. Un gros camion approche et se gare dans l'allée (d'ailleurs, bravo monsieur pour la manoeuvre). On ne peut plus reculer, on respire un bon coup et on sort l'accueillir... Le transporteur décharge deux énooooooormes palettes dans le garage. 75 cartons, 600kg, le tout soigneusement emballé dans des mètres et des mètres de film plastique. Le livre a beaucoup voyagé : d'Irùn à Bordeaux, de Bordeaux à chez moi... Le coeur battant, on prend un cutter, on libère quelques cartons... On défait le scotch, on ouvre lentement le carton du dessus, avec l'appréhension de ce que l'on va découvrir après ces mois - que dis-je ! Ces années ! - d'attente... On plonge les mains dans la boîte, à défaut d'y voir quelque chose, puisqu'elle est tout en haut de la pile... Et là, nos doigts glissent sur le pelliculage mat, si agréable... On agrippe un exemplaire, on l'extirpe du carton en tremblant...

Et soudain, la pression retombe. Ils sont parfaits. La couverture est d'une telle douceur, le papier ivoire si beau ! Le vernis sélectif est nickel, la reliure (ma plus grande crainte) très bien réalisée. Les couleurs de la couverture sont parfaites, le texte à l'intérieur très bien imprimé, même les effets graphiques qui avaient fait peur à l'imprimeur ("est-ce que c'est normal que le texte s'échappe ?", m'avait-il demandé, avant le bon à tirer...) Et surtout, ils sentent bon ; ils sentent le papier, l'encre, la colle. Ils sont là, réels, aboutissement d'années de boulot. Plus d'inquiétude à avoir, si ce n'est de savoir où on va fourrer maintenant ces 75 cartons en attendant de les expédier et de savoir ce que vous allez penser de cet univers...

Maintenant, une nouvelle étape de cette grande aventure commence ! J'en parlerai un peu plus tard dans un autre article, mais je ne résiste pas à l'envie de vous montrer d'abord quelques photos !

Capture d’écran 2014-05-19 à 11

Capture d’écran 2014-05-19 à 11

Capture d’écran 2014-05-19 à 11

Capture d’écran 2014-05-19 à 11

Capture d’écran 2014-05-19 à 11

 

Alors ? Comment trouvez-vous mon "précieux" ? ;)