J'ai toujours défendu le fait que l'histoire que je raconte, ne soit pas "la mienne", mais que je transmets les bribes d'une aventure hors du temps qui m'a été comme soufflée à l'oreille (pour ceux qui sont en train de lever un sourcil en se disant "elle est totalement cinglée", je vous invite à lire mon article sur les univers imbriqués ici. Après seulement, je vous autoriserai à le dire :D). Mais vous découvrirez dans l'article cité ci-dessus que je suis intimement persuadée qu'il faut des "atomes crochus" pour entrer dans un univers : Des thèmes communs à nos passions, des valeurs, un vécu personnel qui résonnera en harmonie avec cet univers dont il faut conter les aventures.
Parfois, alors que la rédaction du roman était au point mort, il m'est arrivée de voir/entendre/ressentir des choses qui, soudain, ont tout débloqué. Des éléments, des visages, des couleurs, des ambiances qui sont apparues comme des évidences... Certaines choses ont également posé les bases de mon univers bien des années avant la création de Pandora. Par cet article, je souhaitais vous présenter un peu toutes ces inspirations, ces "tilts" qui m'ont permis d'aller si loin avec Pandora. Il en manque sans doute quelques unes, j'étofferai ainsi l'article au fur et à mesure.
C'est un fait, je suis férue d'univers post-apocalyptiques ou déchus. Qu'il s'agisse de Newport, ou même d'Innerfire ou de Naraku, les deux villes dans lesquelles se déroulaient mes projets précédents, la vie là bas n'a jamais été franchement rose. Je crois qu'il n'y a que dans Lights, ma nouvelle (en cours de rédaction) basée sur l'univers de Pandora, qu'Atlanta est restée une ville "normale". Je fais d'ailleurs un peu allusion à ce concept de ville décadente et détruite dans la préface de Pandora : la noirceur met la lumière en avant, sublime la beauté des quelques vestiges d'espoir qui subsistent encore...
• Dark Angel
Je pense que je dois cette "passion" pour les univers post-apocalyptiques (modérés, entendons-nous bien) ou tout simplement détruits à la série Dark Angel de James Cameron parue dans les années 2000. (plus d'infos sur cette série ici) J'ai souvent considéré l'univers de Seattle dans la série comme le futur de notre monde : "voilà ce qui arrivera si nous ne changeons pas nos habitudes". C'est un peu autour de ce concept que j'ai construit ma vision de Newport et c'est la raison pour laquelle je classe généralement Pandora dans la catégorie "Fantastique/anticipation".
• New York 1997
Je n'ai découvert que bien plus tard l'univers de New York 1997 de John Carpenter. Là encore, le concept m'a beaucoup séduite et a sans doute influencé un peu ma manière de considérer les choses notamment au niveau de la façon de gouverner de Sullivan (et, avant lui, d'Eleejah dans mon projet précédent, SNT). Voici un petit extrait du synopsis de ce film : En 1988, suite à une explosion de criminalité aux États-Unis, l'île de Manhattan est devenue une ville-prison. En 1997, alors que la criminalité est en constante augmentation, la prison est constamment surveillée par la police, entourée par un mur de confinement, des mines ayant été placées dans les ponts reliant l'île. (plus d'infos sur ce film ici)
• Linkin Park, Massive Attack, Future Sound of London...
Et la musique... Ah, la musique... Outre la playlist principale que vous trouverez dans la colonne de droite, il y a une foultitude d'autres morceaux qui gravitent autour de Pandora. Vous pouvez d'ailleurs en découvrir une petite partie dans les articles traitant des thèmes musicaux de chaque personnage ainsi que de ceux présentant les ambiances des deux lieux dans lesquels se déroule le roman. Je crois que c'est la musique qui guide principalement mon imagination. Il m'est déjà arrivé de vouloir écrire une scène, de mettre mon casque et de démarrer un morceau... Et d'écrire totalement autre chose, poussée par la mélodie. Je pense notamment à la scène où Ensaï se rapproche dangereusement de la fenêtre de l'appartement (je n'en dirai pas plus pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre)... Parmi les groupes qui m'ont le plus influencée, je crois que Linkin Park et FSOL figurent en tête de liste, suivis de près par Massive Attack et autres (Tricky, Woodkid...)
Je ne sais pas pourquoi, les déserts, et tout particulièrement les déserts de sable, m'ont toujours totalement fascinée. Mélange de silence, de dangerosité, de solitude et d'immensité, le désert est un lieu de transformation, où toutes les limites sont repoussées... En 1998, je couchais sur papier les premières lignes de ce qui serait les prémices de Pandora. Appelé autrefois Dunes de Sable (ce n'est pas pour rien !) ce roman en 4 tomes m'a permis de toucher du doigt une première fois l'univers des Akkaïs... Et, en fait, c'est cette année là que tout a basculé.
• Nomads
Nomads est un groupe de musique qui s'est fait connaître au début de l'été 1998 par son tube de l'été Yakalelo. C'est en découvrant ce morceau (et le reste de l'album, tout particulièrement les morceaux Orida et Better World - l'intro surtout) que ma fascination pour le désert s'est transformée en véritable obsession. Je suis tombée littéralement amoureuse de leur univers musical, de leurs couleurs et de l'esthétique du clip de Yakalelo. C'est d'ailleurs de celui-ci que je tire la majorité de mes ressources vidéo pour représenter l'univers d'Ekkar dans mes trailers, car il correspond à 100% à l'image que je me fais du Clan... Cela fait maintenant 14 ans déjà que cette obsession me poursuit... Aussi puissante qu'au premier jour...
• Le désert du Mojave
Le désert du Mojave est un désert américain qui s'étend au sud de la Californie, jusqu'au Nevada et en Arizona. Ce n'est pas à proprement parler un désert de sable comme je les affectionne tant (du moins pas la partie que j'en ai vue) mais c'est là bas que se déroule une partie de l'intrigue du roman puisqu'Ekkar s'y trouve. A l'époque où se situe le roman, toute cette zone du Nevada s'est considérablement asséchée, forçant la population à migrer vers l'extrême sud de l'état, et le désert s'est justement transformé totalement en désert de sable. J'ai foulé ces terres au début de cette année, et j'avoue que je suis tombée sous le charme de cette zone (ainsi que de Zion, le parc national en Utah), non pas parce que c'est là bas que se déroule le roman, mais parce que je m'y suis sentie... Chez moi. Il n'y a pas vraiment d'autres mots, si ce n'est que depuis mon retour, j'ai l'impression qu'une partie de moi est restée enfouie là bas...
• Samsara, de Vamps
Ah, Samsara... Le morceau du groupe Vamps qui a tout débloqué tandis que je peinais à finaliser le roman. Le morceau qui m'a fait passer d'un monde à l'autre, un soir d'octobre, au concert le plus symbolique de ma vie. La conclusion de plusieurs années aux côtés d'Ensaï, l'apothéose. Et, plus que tout, un symbole, celui qui scellera la malédiction d'Ekkar :
संसार
A suivre...